Les trois sondages réalisés contre et dans l’église permettent d’avoir un aperçu de l’évolution de l’édifice religieux. La maçonnerie la plus ancienne a été repérée de part et d’autre d’un pan coupé du chœur de l’église actuelle qui le recouvrait ponctuellement.
Le second état de construction est matérialisé par des maçonneries dont les pierres taillées et régulières des parements sont liées au mortier de tuileau rose (étanche). À cette époque l’édifice religieux devait être doté d’une abside dans son axe médian. En ce qui concerne la datation, aucun mobilier ne permet de dater précisément cet état. La morphologie de l’édifice pourrait appartenir au haut Moyen Âge et plutôt à la fin de cette période. Lors du remaniement postérieur, l’abside du chœur est détruite et remplacée par la structure à pans coupés postérieure et encore en élévation aujourd’hui. C’est dans une dernière phase liée aux travaux des xviiie et xixe s. qu’il faut placer les maçonneries les plus récentes. C’est à cette période que le sol de dalles de grès est mis en place, et c’est sans doute lors des travaux de 1837 que l’édifice a été modifié en ouvrant totalement la nef sur le chœur et en détruisant partiellement les maçonneries qui les cloisonnaient jusque-là.
On notera que certaines maçonneries, tout comme certains sols, sont percées de sépultures, ce qui signifie que des inhumations sont faites à l’intérieur de l’église au moins depuis le xiie s., et sans doute jusqu’au xixe s. Certaines tombes pourraient avoir fonctionné avec l’église primitive, mais celles qui ont été identifiées se situent en dehors de l’édifice. On a pu remarquer que les os longs et les fémurs d’adultes présentent dans plusieurs cas une forme arquée non naturelle, caractéristique du rachitisme.
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