Albignac était, à l'origine, un prieuré d'hommes dépendant de l'abbaye de Saint-Michel de Cluse, en Piémont. L'éloignement de la maison mère, et les guerres, amenèrent la décadence du prieuré. Une bulle du pape Clément VI, signée en Avignon autour de 1394, rattache Albignac au monastère de Coyroux. Albignac devient alors prieuré cistercien de filles. De l'église romane, qui devait compter parmi les plus importantes de la Corrèze, ne subsiste plus que le clocher. La nef et le choeur actuels ont été reconstruits à une époque indéterminée. Le clocher devait primitivement se situer sur la travée précédant le choeur. Au nord et au sud de ce massif apparaissent, très mutilées, des colonnes engagées et des départs d'arcs correspondant certainement à des passages voûtés qui devaient assurer la communication entre les collatéraux de la nef et le choeur. Quelques chapiteaux décorés de feuillages et d'animaux fabuleux (hydrocentaures, femmes-oiseaux) subsistent encore. La travée sous le clocher est remarquable par sa hauteur : les chapiteaux sont à environ onze mètres au-dessus du sol. Ils soutiennent des arcs en plein cintre et sont portés par des colonnes engagées. La nef, le choeur et la sacristie ont été construits avec des matériaux de remploi de l'église primitive.
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